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Hollywood Zombies
entretien avec Laurent Le Deunff

par Julie Portier

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J’ai immédiatement pensé à Laurent Le Deunff pour aborder la figure du zombie au cinéma. Je sais qu’il est un fan et je l’ai souvent vu faire référence aux films de zombies pour parler de sculpture et plus largement du monde contemporain aux étudiant·e·s de l’école d’art d’Annecy où nous sommes collègues. La période étant propice au visionnage intensif, j’ai reçu de Laurent une liste assez variée de films de zombies classés par ordre de préférence1.

JP : Le film qui est en tête de ta liste est Zombies de George Romero, sorti en 1978, qui est une critique directe de la culture occidentale finissante. Les zombies y errent dans la galerie marchande, comme ils le faisaient de leur vivant ; sous-entendu : leur vie ressemblait déjà à leur mort.

LLD : Ce qui est génial avec l’idée de situer le film dans un centre commercial, c’est que cela permet de représenter toutes les classes sociales… Un portrait de l’Amérique moyenne en version cadavre. Ce film installe le standard des films de zombies américains, bien qu’en trente ans le fond politique ait souvent disparu. Le centre commercial, ça peut représenter le fantasme de tout le monde (qui n’a pas rêvé d’y rester enfermé·e une nuit ?), mais après la lune de miel, ça devient leur prison. La scène que je trouve la plus incroyable est celle où ils enterrent l’un des leurs dans la jardinière de plantes exotiques du hall principal.

JP : Oui ! C’est le signe qu’ils ont définitivement accepté que leur monde serait cet univers artificiel façonné pour la consommation (un monde auquel nos dirigeant·e·s ne nous laissent pas d’alternative en ce moment, pendant la pandémie, d’ailleurs, avec la fermeture de tous les espaces hormis ceux dédiés à la consommation). Une autre scène totalement décadente c’est quand les motards assiègent le centre commercial et font un manège autour de cet îlot tropical. Tu penses que ce décor fait référence aux Caraïbes et à l’origine du zombie ?

LLD : C’est possible ! Cela annonce L’Enfer des zombies de Fulci qui devait s’intituler « Zombies 2 ». D’ailleurs les deux films se terminent de la même manière : les survivant·e·s repartent sans savoir où aller, puisque le monde est entièrement contaminé. La construction en boucle revient souvent dans ces films, de même, c’est souvent un huis-clos où il y a une perte totale de la notion du temps, comme dans ce supermarché.

JP : Où seule la grossesse du personnage féminin donne un indice du temps qui passe… Il n’y a pas de dimension comique chez Fulci. Seule l’hyper-érotisation des actrices apporte de la légèreté avec des scènes totalement gratuites de plongées sous-marine en string ou de douche interminable.

LLD : La douche ce n’est pas gratuit, c’est un code depuis Psychose. Le lien entre érotisme (voire pornographie) et horreur en général se retrouve souvent. Mais tu oublies le plus important, c’est le décor. Sans les zombies ce film pourrait être un film d’aventure fantastique façon L’île du docteur Moreau

JP : Dans ta liste, c’est le seul film après le Tourneur à faire référence au vaudou : « un mythe inventé avec l’arrivée des colons », précise même un des personnages, débarqué avec sa chemise à fleur et sa blondeur de faux américain.

LLD : Mais rappelle-toi, dans le Romero de 1978, le héros y fait référence.

JP : Mais oui ! « Quand il n’y a plus de place en enfer… ». En effet, il évoque un grand-père vaudou dans le supermarché.

LLD : C’est la seule explication que donne Romero et ça vaut pour tous ses films.

JP : Pour revenir au Fulci, il contient tout de même pas mal d’ingrédients qui font le ferment critique du film de zombies : opposition entre science moderne incarnée par le missionnaire et croyances occultes entretenues par les villageois, beaucoup de références directes au colonialisme, avec le cimetière de conquistadors, l’hôpital aménagé dans un église qui sera incendiée, et aussi une allusion à la domination masculine dont la femme du médecin porte les stigmates en hystérique sexy. Car la masculinité est mise en crise dans plusieurs de ces films – c’est évident dans La nuit des morts-vivants où on ne sait pas si le père de famille souhaite survivre ou conserver sa place de chef. L’emprise du mari sur son épouse est aussi la source du mal dans le Jacques Tourneur.

LLD : L’enfer des zombies pourrait même être vu comme une version gore de I Walked With a Zombie. Pour le côté érotique, Fulci vient du Giallo. Il entretient ce rapport entre érotisme et horreur, ainsi l’une des scènes les plus mémorables est celle de l’écharde dans l’œil, après la douche.

JP : Et tu crois que le pied de table en guise de jambe de bois que Rose McGowan plante dans l’œil de Quentin Tarantino dans Planète terreur y fait référence ?

LLD : Joli ! Je n’y avais pas pensé. J’ai aussi une interprétation pour ce film : Harvey Weinstein en est l’un des producteurs et elle fait partie des actrices qui ont porté plainte contre lui. Dans la scène d’ouverture, elle fait un numéro dans une boîte de strip-tease et on voit une larme couler sur son visage. Je pense que la jambe coupée remplacée par un pieu puis une mitrailleuse est clairement le symbole pré #MeToo d’une revanche contre la domination masculine…

Une des choses qui m’intéresse aussi c’est cette notion de sédimentation : bien qu’ils aient été tournés sur cinquante ans, ces films ne cessent de renvoyer les uns aux autres.

JP : Ce serait dans la nature de ces films où la mort ne meurt pas : ils sont toujours de deuxième main ?

LLD : Le meilleur exemple c’est The Dead Don’t Die de Jim Jarmusch. La voiture dans le film est celle de la première scène de La nuit des morts vivants, en gros les personnages circulent à bord d’un anachronisme. Le casting est fait lui-même de revenants : il y a beaucoup d’acteur·rice·s que l’on croyait mort·e·s.

JP : Et il y installe tout ce qui constitue désormais la tradition du film de zombies : un shérif, un adjoint, une petite ville résidentielle et même son croque-mort pour nous dire que tout cela, ce sont aussi les ingrédients du Western… Le décor du film, ce serait les ruines de la culture populaire occidentale…

LLD : C’est plus sentimental que ça. Il y a tout un tas de références nostalgiques d’un certain cinéma bricolé, d’une culture analogique. C’est incarné par le type qui tient la boutique où on trouve des VHS, des CD, dont celui qu’il offre à Selena Gomez, qui est la musique du film.

Enfin, son meilleur film de zombies pour moi c’est Dead Man : le personnage joué par Johnny Depp s’appelle William Blake, mais ne connaît pas le poète, il se fait tuer dans les premières scènes et passe le reste du film à errer dans la forêt… C’est un récit initiatique mais c’est tout de même l’histoire d’un homme mort qui porte un héritage dont il n’a pas conscience et tout cela se finit dans une scène qui évoque la traversée du Styx.

JP : Cela me fait penser qu’il y a aussi une évocation du symbolisme chez Tourneur, via une copie de L’île des morts (1880) d’Arnöld Böcklin accrochée dans la chambre de la femme de l’exploitant zombifiée. Peut-être un rapprochement entre le moment historique qui voit l’apparition du zombie à l’écran et celui de la résurgence des mythes anciens et de l’occultisme pendant la révolution industrielle.

LLD : Par rapport à l’occultisme, tu sais que Michael Jackson, qui était témoin de Jéhovah, a fait mettre un carton en introduction de Thriller qui se défend de faire l’apologie de l’occultisme. Eh oui, le film de zombies c’est un retour du refoulé.

JP : Le culte du zombie lui-même serait l’expression d’un refoulé de l’esclavage après l’indépendance d’Haïti. Mais à ton avis, quel est le refoulé du cinéma de zombies ?

LLD : Le film de zombies représente ce que l’on ne voit pas ou ce que l’on ne veut pas voir. Si les scènes gores se sont mises à contaminer le cinéma américain à la fin des années 1970, c’est la conséquence de plusieurs choses : le fait que l’on ne voyait pas d’images des mort·e·s pendant la guerre du Vietnam et que l’assassinat de Kennedy avait eu lieu en direct à la TV2. Le meurtre de Sharon Tate par Charles Manson a aussi eu une influence sur le cinéma de ces années-là.

JP : Mais le refoulé de la société occidentale, c’est bien la mort, qui n’est plus visible ! Il y a aussi l’échec du projet fondé sur la croissance – auquel ont servi la colonisation et l’esclavage –, la possibilité de la finitude de la civilisation, l’obsolescence de l’homme blanc, mais aussi de l’humanité en général, tout ce que les films de zombies font ressurgir de manière exagérée et cathartique, avec une certaine dose d’immoralité.

LLD : Jusqu’au retour de la morale dans The Walking Dead…

JP : Oui, c’est affligeant ! Il se passe la chose la plus transgressive qui soit dans l’histoire de l’humanité – la fin de la mort – et le scénario est tenu par des valeurs conservatrices et chrétiennes̵ ! Le temps de la série permet tout de même d’observer la déliquescence de leurs valeurs jusqu’à ce que le leader proclame la fin de la démocratie…

LLD : Pour en revenir au refoulé, on peut l’analyser selon les époques, par exemple : White Zombie de Victor Halperin (1932), I Walked With a Zombie et donc pourquoi pas L’enfer des zombies, c’est l’esclavage, le colonialisme. Romero en 1968-78, c’est la guerre du Vietnam, mais aussi le lynchage des noir·e·s auquel la dernière image fait clairement référence. The Walking Dead et les films et séries hollywoodiens des dix dernières années pour moi ce sont les sans-papiers, les sdf, ceux et celles qui n’ont pas de voitures et les habitant·e·s de certains quartiers notamment à Los Angeles.

JP : Le zombie ce serait la figure de l’exclu qui se venge ?

LDD : Exactement ! En réapparaissant dans le paysage, en masse. Dans Homecoming de Joe Dante, ce sont les soldats morts de la guerre en Irak qui réapparaissent au moment des élections pour aller voter démocrate.

JP : Dingue ! Ce sont toujours des institutions qui sont confrontées aux zombies : l’armée, la police, l’hôpital, la presse.

LLD : Les figures d’autorité en fait. Il y a aussi toujours un·e scientifique en cause. Et c’est souvent dans un laboratoire que ça commence.

JP : Quand la cause du réveil des mort·e·s est donnée, c’est souvent dû à un excès de la science : armes bactériologiques utilisées en Irak, satellite dans La nuit des morts-vivants ou une opération de chirurgie esthétique dans Rage de David Cronenberg que tu as mis dans ta liste. Là c’est encore le mythe de Prométhée qui est rappelé, conjugué avec le thème du corps augmenté.

LLD : Le personnage principal contamine ses victimes avec un dard qui pousse sous son aisselle. Cronenberg a fait des études scientifiques, et ses premiers producteurs travaillent dans le porno, d’où la présence de Marilyn Chambers dans le premier rôle.

JP : Et elle est très bien filmée. Le fait qu’elle doive emprunter des vêtements, puisqu’elle s’est échappée de l’hôpital, suffit à en faire un animal en chasse, qui pendant tout le film se déguise en humain. C’est un film à petit budget. Est-ce que c’est propre au film de zombies ? Ce qui fait que l’on y trouve beaucoup d’astuces ?

LLD : C’est plutôt une caractéristique de la série Z. Le trucage au cinéma date de Méliès, mais le film d’horreur, généralement, utilise énormément de trucages et de subterfuges, en suggérant beaucoup de choses par le décor, comme dans Massacre à la tronçonneuse où on voit assez peu de sang avant la séquence finale.

JP : C’est aussi cet aspect qui t’intéresse dans les films de zombies depuis les Beaux-arts ?

LLD : En partie. J’aime le cinéma de genre et le cinéma d’horreur depuis le collège et je pense que c’est aux Beaux-arts que j’ai dû en voir le plus. À l’époque d’ailleurs, je souhaitais travailler dans les effets spéciaux pour le cinéma. Adolescent déjà, je lisais régulièrement le magazine Mad Movies ; à la fin de chaque numéro il y avait une rubrique que j’adorais, des ancêtres de tutoriels où l’on pouvait recréer chez soi des décors de Star Wars ou justement des masques de zombies avec du plâtre, de la farine ou du latex. C’est comme cela que j’ai abordé la sculpture à mes débuts ; je voulais faire des personnages et leur créer des décors. C’est ainsi que je me suis intéressé au travail des Kienholz, ou de McCarthy qui travaillait d’ailleurs pour le cinéma.

JP : Les maquilleur·euse·s et leurs inventions de recettes pour imiter le sang ou la chair en décomposition font vraiment partie de l’histoire du cinéma de zombies n’est-ce pas ?

LDD : La réussite du film est indissociable du travail des maquilleur·euse·s et de ceux·celles qui signent les décors, la musique. Pour Zombie, le maquillage est de Tom Savini, un des maîtres du genre. Dans The Walking Dead c’est Gregg Nicotero qui fait les maquillages, mais il est aussi le réalisateur de certains épisodes qui sont généralement les meilleurs et les plus gores. Les fans de la série les attendent et il·elle·s savent que ça va être un épisode important – généralement il y a un personnage principal qui est tué.

JP : Est-ce que tu te sers pour tes sculptures de ces procédés utilisés pour réaliser des effets spéciaux analogiques ?

LLD : Oui bien sûr, par exemple pour ma série de nœuds de trompes et de coquillages surdimensionnés en papier mâché et carton-pâte ou plus récemment dans ma collection de faux rochers, certaines des recettes venaient de blogs de vidéastes amateur·rice·s. Mais mes premières sculptures étaient plus référencées aux films de genre, en effet j’utilisais tout l’attirail de l’apprenti·e maquilleur·euse : bandes plâtrées, latex, vernis, etc.

JP : Revenons aux échanges entre les arts plastiques et le cinéma de zombies. Je sais que tu as de nombreuses hypothèses personnelles à ce sujet.

LLD : Si je faisais une exposition d’œuvres zombies, il y aurait Portrait Zéro de Richard Artschwager : un tas de planches clouées entre elles et suspendues par une corde. La sculpture date de 1963 – il était alors restaurateur de meubles – et il l’aurait réalisée après avoir vu un cartoon avec ses enfants. Mais j’aurais adoré qu’il la réalise à cause de La nuit des morts-vivants, où le personnage principal passe un quart du film à barricader les fenêtres. Après il y a plein d’exemples plus objectifs. Les sculptures d’Huma Bhabha sont clairement des œuvres zombies dans les figures, les formes et les matériaux utilisés. En plus elle ne se cache pas d’être influencée par le cinéma de Cronenberg notamment.

Mais je pense que ces échanges entre les imaginaires du film gore et les arts plastiques ont été le plus évidents à partir de l’exposition « Sensation » à la Royale Academy à Londres en 1997 avec les créatures des frères Chapman ou le requin de Hirst, qui faisait plus référence à Jaws il me semble qu’à un reportage du National Geographic. Mais surtout, il y avait Ron Mueck qui travaillait avant pour le studio de Jim Henson (notamment sur le film Labyrinth, 1986) et qui présentait l’une de ses premières sculptures, une réduction hyper réaliste du corps de son père mort. Ces choses-là nous ont vraiment donné envie de travailler à l’époque ! C’est alors que Paul Thek, Kiki Smith, Kienholz, Charles Ray, etc. sont devenu·e·s super en vogue dans les écoles d’art. Mais on pourrait aussi remonter à la renaissance avec les figures anatomiques et les écorchés.

JP : Car autre chose que le film de zombies nous montre, c’est notre intérieur, avec beaucoup de détails et de bruitages, de sorte que les scènes les plus gores sont aussi celles qui mènent à l’identification.

LLD : Alors que de manière générale, il est difficile de s’identifier ou d’avoir de l’empathie pour les personnages, car ils sont souvent crétins. Je te rappelle que dans Walking Dead, la majorité des personnages se réfugie sous l’autorité d’un adjoint du shérif qui était dans le coma quand les événements se sont produits !

JP : Ah je n’avais pas vu ça ! Mais c’est vrai que dans l’épisode des Simpson que tu m’as envoyé, Homer fait montre d’un héroïsme improbable pour tuer les zombies qui cherchent à manger des cerveaux, et donc ne s’intéressent pas à sa boîte crânienne.

LDD : Groening a toujours tout compris avant tout le monde. Il avait même prédit l’élection de Trump dès 2000. Tu vas me prendre pour un fou, mais ce qui m’émeut le plus, c’est souvent quand les animaux se font tuer dans ces films, comme lorsque le cheval est mangé par les zombies dans The Walking Dead.

JP : C’est logique : on assiste dans ces films à une fin de l’humanité causée par ses propres excès, ce qui la ramène au stade animal de la survie, mais les animaux n’ont rien demandé ! D’ailleurs la thèse de la nécessité de l’extinction de la race humaine est formulée par un scientifique dans Zombie.

LLD : Les passages télévisés sont très importants dans les Romero, ce qui est encore une critique de l’époque et de la place des médias. Ce n’est pas pour rien que Zombies commence dans les studios d’une chaîne de télé. C’est le chaos, mais les intervenants paraissent très calmes.

JP : Ce qui est assez réaliste. Moi j’ai aimé les interventions du premier ministre dans Rage, qui ne peut rien dire d’autre que : « eh bien… ne vous faites pas mordre ! », puis il·elle·s installent des portiques pour contrôler les personnes vaccinées… Il y a des parallèles avec ce que l’on vit depuis le Covid. La première réponse à la catastrophe dans les films est un durcissement politique. En parlant de virus, la grande invention du zombie cinématographique, c’est qu’il est contagieux ! À ce titre, la meilleure idée dans The Walking Dead est que tout le monde est déjà contaminé !

LLD : Oui. Mais c’est déjà le cas dans La nuit des morts-vivants : tou·te·s les mort·e·s deviennent zombies. Avec Romero, le zombie qui était un être envoûté devient contagieux, agressif et surtout cannibale. Il mange sa propre famille ! D’ailleurs dans La nuit des mort- vivants la petite fille qui mange sa mère dans la cave était vraiment la fille de l’actrice ! Romero a aussi eu l’idée de les tuer d’une balle dans la tête, ce qui est resté, d’ailleurs, c’est ce que chacun ferait si ça arrivait vraiment ! Ce qui est drôle dans le Jarmusch c’est que les personnages le savent déjà, grâce à leur culture des films de zombies et des jeux vidéo.

JP : Oui, ce serait un film post-zombie !







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entretien avec Joseph Tonda